Connaître vos droits en cas de surbooking sur votre vol
Avec les vacances de Pâques qui approchent, nous pensons tous à un repos bien mérité et, dans de nombreux cas, cela implique de faire une petite escapade et d’en profiter au maximum. La première étape est de choisir une destination : mer ou montagne ? National ou international ? Et une fois décidé, la question suivante est de savoir comment nous allons y aller : transport public ou privé ? Terre, mer ou air ? Finalement, comme nous avons peu de jours, l’une des options les plus utilisées pour se déplacer est l’avion commercial, mais utiliser ce moyen de transport comporte certains risques.
L’un des plus courants est le soi-disant “refus d’embarquement” qui est le refus de transporter un passager sur un vol, malgré le respect des exigences établies dans les Conditions de Transport, et l’un des types de refus d’embarquement est le surbooking.
Chez Lexority, nous allons vous expliquer ce qu’est exactement le surbooking et comment nous pouvons vous aider à le réclamer.
Qu’est-ce que le surbooking
Nous en avons tous entendu parler un million de fois, mais savons-nous vraiment ce que signifie ce concept ? Le surbooking est une pratique légale réalisée par les compagnies aériennes qui consiste à accepter un volume de réservations supérieur au nombre de places disponibles dans un avion, c’est-à-dire, une sur-réservation de billets par rapport à la capacité totale de l’aéronef.
Bien que cela puisse paraître insolite de vendre plus de billets que de sièges, toutes les compagnies aériennes le font pour s’assurer de remplir les cabines étant donné qu’il y a toujours des voyageurs qui finalement n’utilisent pas leur billet. Jusque-là, tout va bien, jusqu’à ce que les prévisions échouent et notre vol subisse un surbooking. Si vous allez voyager en avion cette Semaine Sainte, pendant les ponts et l’été, nous vous recommandons de continuer à lire pour être informé et savoir comment procéder si cela vous arrive.
Avec la perte de bagages et l’annulation de vols, le surbooking est l’une des situations les plus courantes liées au monde de l’aviation. Cette situation est prévue par le Règlement (CE) n° 261/2004 du Parlement européen et du Conseil, du 11 février 2004, qui établit des règles communes sur l’indemnisation et l’assistance des passagers aériens en cas de refus d’embarquement et d’annulation ou de grand retard des vols. Nous allons vous expliquer les étapes que la compagnie aérienne doit suivre, ainsi que quels sont vos droits.
Demande de volontaires par la compagnie aérienne
Si l’entreprise détecte une situation de surbooking sur l’un de ses vols, elle doit demander des volontaires parmi les passagers pour qu’ils ne volent pas. Cette option peut être très bénéfique pour le voyageur solo qui ne se dérange pas d’attendre un peu pour prendre un autre avion ou même de changer le jour du voyage puisque la compagnie négocie avec eux une compensation, un remboursement ou un transport alternatif, ainsi que de la nourriture et des boissons, en plus de payer l’hébergement à l’hôtel si nécessaire. Cependant, lorsque le voyage est familial ou en groupe, cela ne semble pas aussi avantageux.
Si vous choisissez de vous porter volontaire, notre recommandation, en tant qu’experts en réclamations de vol, est que l’accord soit consigné par écrit pour pouvoir réclamer en cas de non-respect de la part de la compagnie aérienne.
Refus d’embarquement contre la volonté du passager
Lorsqu’il n’y a pas suffisamment de volontaires, la compagnie aérienne se trouve dans la situation de choisir un certain nombre de passagers à qui appliquer le refus d’embarquement et, à ce stade, il ne nous reste plus qu’à connaître nos droits et à les réclamer.
Le premier de tous est le droit à l’information, un document que l’entreprise est obligée de fournir à tous les passagers, dans lequel il est informé des droits qui lui sont accordés. Le suivant est le droit à l’assistance par lequel la compagnie aérienne doit offrir de la nourriture et des boissons suffisantes, un hébergement à l’hôtel si nécessaire pour passer la nuit et un transport gratuit vers le lieu d’hébergement. Si ce droit n’est pas respecté, il est essentiel que vous conserviez tous les tickets d’hôtels, les dépenses de nourriture… pour réclamer ultérieurement.
Le droit au remboursement ou au transport alternatif est celui par lequel l’entreprise doit vous offrir de choisir entre les options de vous rembourser le coût du billet dans les 7 jours suivants, un transport alternatif pour effectuer le voyage dans le plus bref délai possible par rapport au vol original ou un transport alternatif à une date ultérieure choisie par le voyageur. Tout comme avec le droit à l’assistance, si la compagnie ne respecte pas et que vous devez acheter un nouveau billet de votre propre chef, vous devez conserver tous les reçus pour réclamer.
Enfin, mais non des moindres, il y a le droit à une compensation financière qui varie entre 250 et 600 euros en fonction de divers facteurs tels que le type de vol que nous avions réservé, la distance du vol, courte-moyenne-longue, ou si vous utilisez le transport alternatif.
Conseil professionnel dans votre réclamation
Si, malgré la connaissance de vos droits et leur exigence auprès de la compagnie aérienne, vous avez besoin d’un conseil spécialisé, vous pouvez compter sur les experts de réclamation de vols qui vous informeront sur comment réclamer votre surbooking et prendront en charge toutes les démarches.